~~Météo : Ce matin, dès le réveil, il fait grand beau. La chaîne des Fiz est déjà éclairée et c’est très joli. Il a gelé cette nuit, le jardin qui jouxte le chalet est tout blanc. Dans le village de Servoz, vers 10h, une impression de chaleur est très présente. Les blousons s’ouvrent, la transpiration apparaît. Dès midi, les montagnes se couvrent. Il fait gris dès qu’on arrive en haut du Prarion. A la fin de la séance de ski, il neigeote. En rentrant, il pleuviote. Les enfants sont encore dans leurs glissades, ils ne s’en aperçoivent même pas. La météo est une préoccupation d’adulte.
Activités : réveil vers 7h30. Petit déjeuner. Les enfants débarrassent et lavent les tables (on ne sait jamais : si à la maison ça peut vous être utile…). On va s’habiller pour une petite marche de rien du tout. Emilien, le directeur du chalet, nous a préparé un rallye-enquête sur le village de Servoz. La toponymie, les chalets, les balcons, les greniers, les oratoires… sont les thèmes de recherche. En partant du chalet, ça descend, ça descend… Nous traversons un petit bosquet dans lequel, seul, on croise souvent des chamois. Avec le bruit des enfants, il y a peu de risque aujourd’hui… Ca continue à descendre dans le petit chemin goudronné mais qui est piéton :la pente est trop raide pour les voitures. Nous traversons le joli petit village qui a réussi à ne pas être détruit par un immobilier défigurant ce très joli site.
Nous passons près de la mairie (altitude 812m), nous nous arrêtons près d’un vieux bâtiment pour regarder un beau cadran solaire : cadran, gnomon, devise (hora transit). Ce bâtiment, c’est le presbytère du village. Pris d’un doute de connaissance de ce vocabulaire clérical, je demande aux enfants ce que veut dire « presbytère ». Gauthier et Chance, les deux « je sais tout » de l’école se précipitent pour me donner l’information suivante, que personnellement j’ignorais : c’est pour les gens qui ont une maladie des yeux… ??? Eh oui, pour eux c’est évident : les presbytes habitent dans un presbytère. Logique imparable.
Le jeu se déroule dans le vieux Servoz, village du 19ème siècle restauré. Aidés par le livret, les enfants sont laissés en autonomie dans le village. Ils doivent se repérer sur le plan, rechercher des numéros, associer la photo qui va avec le numéro et répondre à une question sur un des thèmes énoncés ci-avant. Ils doivent en plus être attentifs aux quelques voitures qui traversent le vieux Servoz. Nous finissons par une visite guidée : mazot, bachal, four banal (des fours banaux) font partie de leur vocabulaire maintenant.
On doit remonter. Et ça remonte…. (évidemment puisque tout à l’heure, ça descendait !) Ouah ! Qu’elle est raide cette côte ! Cédric qui en a pour tant l’habitude est battu par Thomas de quelques mètres. Soit il vieillit, soit « Toto l’escargot » n’est plus un escargot… Du coup, nous avons vraiment chaud. En tout, ce petit tour fait 8 km. Ca a râlé un peu mais les enfants ont bien marché.
Au repas, nous avons ??? Je ne me souviens même plus de ce qu’on a mangé ce midi. C’est-à-dire que je n’ai pas fait les courses, ni fait la cuisine… C’est agréable de se mettre les pieds sous la table et de ne pas assurer l’intendance.
On flemmarde un peu (au moins 10 minutes) et on se prépare pour le ski. Luke a perdu un gant, Anaïs ne sait plus où sont les siens, Flavie, elle, a perdu sa combinaison, Eloïse n’a pas les bonnes chaussures, Louis part sans blouson… une vraie vie de famille quoi !
Arrivés au sommet du Prarion, les groupes se forment et partent avec leurs moniteurs. Le groupe 3 fait la piste rouge du Crozat, joue au snow-park, et rentre à la station skis aux pieds. Ils font une bleue, une rouge et une partie de la noire (la « Kandahar » de la coupe du monde de descente). Ils n’ont pas repris la télécabine et sont très contents de leur virée. Il y a quelques papas et quelques mans qui vont avoir du mal à suivre leurs rejetons…. Le groupe 1 est parti avec Martine directement sur la piste bleue du chamois. Première grande descente : pas de chutes, pas de bobos… et un premier tire-fesses. Une deuxième descente et une montée jusqu’à l’arrivée sans chute au téléski. Pour une première, c’est vraiment pas mal. Il y a une grosse bosse qu’il faut descendre en schuss : même pas peur ! Elle est avalée en moins de deux. Suite sur la piste du col de Voza : là, c’est de la soupe. On tombe beaucoup plus souvent. Les enfants sont fiers d’eux sur le grand télésiège qui les ramène vers la piste verte où ils retrouvent le groupe n°2 qui a beaucoup progressé. Olivier, le moniteur, est content des progrès accomplis. Les enfants maîtrisent le chasse-neige et ne sont pratiquement plus tombés. Yaël est contente : Monsieur Douchin n’a pas vu sa gamelle, il ne pourra pas la taquiner. Mais comme elle lui raconte naïvement ça, il chante la belle chanson d’hier : « j’ai vu une belle gamelle… ». Ca la fait rire et râler.
Retour au chalet. Goûter, douche, soirée bûcheron… L’heure de classe est vite passée (lecture du courrier, emploi du temps, rédaction…) Repas (Soupe moulinée, hachis-Parmentier, fromage et fromage blanc.) et soirée animation. Les enfants ont dû préparer en catastrophe des saynètes, des chansons pour les présenter aux autres ? Il y a des moments où on est fier de ses élèves : celui-là en a été un. Soirée très plaisante, très agréable… On retourne dans les chambres la fatigue se fait sentir. Ils dorment très vite. Julien était très fatigué de sa journée et est allé, lui, se coucher très vite après le repas… Je me suis levé cette nuit (je ne dors pas beaucoup en classe de neige) pour vérifier si tout allait bien. Pas de température…