Il est 7h1à, nous sommes déjà levés...
Pauvres petits enfants... Vous allez devoir les "pouchiner" encore en rentrant....
Pas de soucis, pas de problème: on adore!
On s'éclate ici! Trop fort, trop bien: c'est Monsieur Douchin
Dimanche. STOP
Repos. STOP
On pense à vous. STOP
Pas de chagrin. STOP
On ne sait pas si on va rentrer. STOP
On vous embrasse. STOP
Dimanche: des photos .... peu de commentaires... Couettes partie, vous devriez en faire plus souvent à vos filles. Elles sont vraiment très belles comme ça. Très petites filles et pas pré-ados... ça change! Bon, pour les quelques garçons qui ont voulu en faire, il veut mieux éviter au retour.
L'histoire de blanche neige revue par les enfants: très drôle. On va en faire un film de photos...
Météo : mais il est où notre beau soleil ? La montagne est sous la grisaille. Le nuage colle au plafond qui est très bas aujourd’hui. Cette humidité résistera jusqu’à cet après-midi. On montant au Prarion, on doit « traverser » le nuage. Le ciel est gris en haut de la montagne. En remontant par le télésiège du Kandahar, nous avons senti quelques gouttes d’eau. Ce seront les seules. Pas grave : nous avons prévu les pulls et les blousons. On en a besoin aujourd’hui. Ce soir, il pleut sur les Houches, enfin, il pleuviote… Heureusement que nous avons pu skier sinon, c’est comme chez nous : super sous le soleil, tristounet sous la pluie.
Activités : réveil filmé par Benoit. Petit déjeuner et on se prépare pour aller en …classe. Samedi ; c’est la première fois qu’on écrit ce mot au tableau. But it’s wonderful for our English lesson: we have to write, for the first time, Saturday on our board. Nous avons écrit les petits mots de nos messages aux parents et nous avons expliqué notre sortie à Servoz et notre ressenti par rapport à la troisième leçon de ski. Le calcul rapide ce matin porte sur les tableaux de proportionnalité. Trop facile certainement car il y a eu beaucoup de bonnes notes. Faire classe, quelle drôle d’idée ? Bizarrement, les enfants ne râlent pas. Ca leur semble tellement logique. Il est déjà temps de partir se prépare pour le ski. On mange et on traîne un peu à table, les enfants de Moreuil ne sont pas là : ils sont partis pour la journée entière faire des raquettes et construire des igloos. Nous avons le chalet pour nous seuls aujourd’hui.
Préparation rapide, autonomie, peu d’oublis (Timoté a oublié ses lunettes de soleil, pas moyen de faire demi-tour). Nous arrivons encore avec un quart d’heure d’avance au Prarion. Pile poil ! Juste derrière nous le télécabine a une avarie technique et fonctionne au ralenti. Les techniciens réparent ça en quatrième vitesse mais Coco et Pascale arrivent avec 5 minutes de retard. Le groupe 3 est déjà parti en balade et fait la « verte des Houches » qui comme son nom l’indique est une piste noire. (voir photo) Gaspard en a profité pour perdre son ski au départ du télésiège. Margaux lui a servi de béquille à l’arrivée. On a dû attendre que quelqu’un remonte le ski. Mais comme il n’y a pas grand monde en ce moment, on attendu au moins 5 minutes. On dirait qu’ils ont ouvert la station rien que pour nous.
Ce groupe rejoint les deux autres groupes sur les pistes bleues pour assister à la deuxième remontée par le téléski de 24 élèves. Bilan : 1/6 se retrouve sur le bord de la piste à attendre que Coco vienne les rechercher. Le maître qui accompagne Coco les regarde : ce n’est pas à cause de leur qualité de glisse qu’ils sont tombés, mais plutôt à cause de la mauvaise qualité de la piste de remontée… Ca « tape » un peu. Une qui a galéré, c’est Amandine : elle est retombée 3 fois du téléski. Trois descentes en plus. Elle était « cuite » de fatigue Le groupe 3 enchaîne la bleue plusieurs fois. Les autres groupes font rapidement la verte du baby. C’est la piste sur laquelle ils sont beaucoup tombés et qui leur semble maintenant très facile. Prendre le télésiège n’est plus un problème. Ouf ! C’est fou ce qu’ils ont pu progresser en peu de temps. « Souplesse-jeunesse ». Nico répète sans cesse cette phrase à son groupe pour les forcer à descendre sur leurs skis, à avancer les mains, à tomber sur leurs chaussures… Au bout d’un moment, ça énerve ceux qui n’y pensent plus… Harry dans la dernière descente a voulu faire le cacou : en marche arrière… Il a pris une tôle qui a beaucoup fait rire son maître.
Retour au chalet. On s’habille ! Ce soir, soirée bûcheron. Amusant de voir autant de diversité dans les carreaux. Ca fait très joli sur les photos. Classe en mode bûcheron donc. Addition des nombres sexagésimaux. Trop facile pour certains, insurmontable pour d’autres.
Repas ! Les enfants sont très énervés et bruyants ce soir. Pas moyen de faire baisser le son. Du coup, il y a deux « punis » qui nous attendent dans le couloir. La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille…
Nicolas est avec nous. Il vient nous présenter son diaporama sur les cristaux. Autant Armand nous l’a fait façon « instituteur », autant Nico nous l’a fait façon « baroudeur ». Ca fait 15 fois que je vois son diaporama et que j’entends la leçon : rien n’y fait, ça me passionne encore. Jules et Sacha s’en donne à cœur-joie : l’un parce qu’il sait tout des cristaux, l’autre parce qu’il peut poser toutes les questions du monde…
A la fin de ce diaporama, le Directeur d’école a tenu à remercier des 15 diaporamas qu’il a faits devant près de 450 élèves touquettois qui sont venus aux Houches depuis 2001. Il lui a offert au nom de la municipalité un livre sur le centenaire de la station.
Vite au dodo maintenant…
Il est 2h20 du matin. Alexis est venu me réveiller les lardons de la quiche lorraine de ce soir ne sont pas « passés », donc ils sont repassés… Il dort maintenant avec un seau à côté de son lit…
Connaissez vous le code de vos enfants? la secrétaire n'étant pas performante, ils ont eu le droit à 15 mots pour vous dire bonjour. Tout se passe bien. Pas de désespoir, pas de larmes. Ils commencent à se chamailler comme des frères et des soeurs. C'est normal, on arrive à la moitié du séjour...
Et au Touquet? pas de drames? On pense à vous, les enfants, qui sont encore à moi pendant 7 jours, vous embrassent tendrement...
1CCM Bonjour la famille. Avec mon corset, ça va. Mon chat va bien ? Et vous, vous allez bien ? Bisous
2CE Je m’amuse trop bien avec mes copines, je commence à faire du ski. Bisous.
3CDM Salut la famille. Vous me manquez beaucoup. J’espère que vous allez bien.
4CA Coucou la famille. Ne vous inquiétez pas tout va bien. Je skie trop bien. Gros bisous.
5CH Salut tout le monde. J’ai descendu la route pour aller à Servoz et j’ai remonté jusqu’au chalet. Ca grimpait fort. Bisous.
6CN Bonjour à toute la famille. Je m’amuse bien avec les copines. Le ski, c’est trop facile pour l’instant. Gros bisous.
7DM Maman, papa, je vous aime très fort et je pense à vous. Aurélie aussi ! Bisous.
8DA Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez bien, j’ai fait ma troisième leçon de ski. Je vous fais de gros bisous.
9DS Bonjour tout le monde. Je vais, je mange bien, je dors bien, je n’ai pas posé 10 000 questions à Monsieur Douchin. Bisous, à bientôt !!!!
10DN Coucou la famille. Je m’éclate à mort avec mes copines. Ne vous inquiétez pas.
11DN Nous sommes allés faire une promenade à Servoz. On est descendu à pied. On a fait plein de photos.
12GT Bonjour tout le monde. Je suis tombé plein de fois au début. Je vous aime.
13HN Coucou tout le monde. Je m’amuse trop bien sauf que hier j’ai voulu faire une bosse et je suis tombée. Bisous
14HE Coucou la famille. Je m’amuse bien avec mes copines. Gros bisous aux toutous.
15HM Coucou maman et papa. Je m’amuse, on fait plein de choses, on se balade. On a fait un jeu de pistes. Salut à tous.
16LA On a fait une piste noire. Je ne suis pas tombé. Je m’amuse bien. A bientôt.
17LT Ici tout se passe bien. C’est trop bien le ski. Je m’éclate avec tous mes copains !
18LA J’ai fait ma troisième leçon de ski et j’ai fait la pente à l’envers. C’est cool.
19LE Coucou. Je vais bien. Je m’amuse bien. Le ski c’est bien. Je vous aime tous.
20LC Coucou toute la famille. On s’éclate ici. Merci pour mon anniv. Les copines sont trop bien. Je vous aime.
21MT On a commencé à se promener à Servoz et pour remonter, j’ai bien eu du mal.
22PJ Bon, bah, salut ! Adrien c’est pour te dire que je ne regarde pas SODA le soir. Bisous.
23RE Ma petite maman. Tu me manques tellement. J’espère que tu vas bien ainsi que Mathis. Bisous
24RV Bonjour papa et maman. J’ai fait des belles photos à Servoz. Nous nous sommes séparés en 2 groupes. Ma troisième leçon de ski a été super bien…
25TD Bonjour toute la famille. Je m’amuse bien. On a visité Servoz. Bisous à vous tous.
26VE Coucou maman, ici on s’éclate ! Je ne suis tombée que deux fois dans la neige en trois leçons ! A bientôt…
27VC Maman, tu me manques beaucoup. J’espère que tout se passe bien à la maison. Bisous.
28WZ Coucou papa et maman. Je m’amuse bien. Bisous à tous.
29WP Coucou papa et maman. J’espère qu’il fait beau chez vous car nous c’est grisaille. Je vous aime. Gros bisous à vous trois.
30SG Salut tout le monde. J’ai fait ma troisième leçon de ski. Je m’éclate. Bisous.
Météo : Ce matin, il fait grand beau. Un peu frais, mais grand beau… Le temps change rapidement et il fait très chaud soudain : pas de vent, la température ressentie est donc celle annoncée. Cet après-midi, il fait encore grand beau… Nous décidons, les adultes de partir en pull sur les pistes… Tous les prétextes sont bons pour Monsieur Douchin pour embêter ses collègues touquettois qui sont restés ; il veut un beau bronzage… Super temps en haut des pistes. On a vite regretté. Le temps, ici, est changeant comme l’humeur d’un moniteur de ski. Des nuages, genre cumulo-nimbus sont arrivés pour voiler un beau ciel bleu, bleu-ciel forcément. Il n’y a pas eu de pluie et finalement, le coup du pull n’était pas une si mauvaise idée. Les enfants sont partis en T. shirt sous leur blouson. Pas de regrets. Ils fondent tellement ils transpirent…
Ce soir, pas d’étoiles mais il ne pleut pas.
Activités ; ce matin réveil bizarre. Photo au réveil ! Hihi, il y a de ces têtes… Je vais pouvoir me moquer pendant 207 ans. Le petit déj est très calme, ça discute. Retour dans les chambres pour une petite toilette et on se prépare pour le départ. « Les enfants, on descend avec Béa à Servoz. » Bon, ce qu’on n’a pas dit c’est que Béa venait mais pas son bus ! C’est bien à pied que nous avons fait les 3 kilomètres de descente (rapide la descente !). On est tous parti avec les blousons : c’est une erreur qu’on regrette rapidement. L’effort, la chaleur et le blouson, ça ne fait pas bon ménage ! On s’arrête devant un cadran solaire : petite leçon (inclinaison, gnomon, devise en latin, solstice, équinoxe…) et on regarde le site. D’un côté la chaîne des FIZ (très jolie), de l’autre le grand massif (très joli), au milieu un village préservé (très beau). On visite le vieux Servoz à l’aide d’un jeu de piste photographique. La toponymie, les toitures, les mazots (ou greniers), les balcons, les oratoires, les bachals (ou fontaines) sont les thèmes de cette découverte. Deux groupes sont constitués : ils terminent à peu près en même temps. « Les enfants, on remonte avec Béa ! » Oui, mais toujours pas avec le bus, Béa est toujours à pied avec nous. Emilien, le directeur est venu rechercher Martin qui ne peut pas remonter aussi sec (oui, maman, il a bien fermé son manteau…). On en a profité pour mettre nos manteaux dans le minibus. Et on remonte… On remonte… On remonte… C’est vrai qu’elle est sèche cette remontée. Ca ne râle pas trop et les enfants sont plutôt contents de l’avoir faite… Le gentil maître attend les escargots de la classe (les grandes cocottes et Harry, Mya, Amandine…) et il se moque. Arrivés au chalet, on se prépare pour partir au ski avant le repas. « Pas de pull sous les blousons. T shirt à manches courtes ! » Repas : miam, des steaks ! La plupart sont des « viandosaures » et dévorent cette viande. Même les légumes y passent. Tranches d’orange en dessert (très rigolo comme présentation, les enfants ont adoré !) On va se préparer dans les chambres et on repart pour le ski. Ca y est, il y a un peu d’autonomie ! On gagne du temps. Oui, on en a tellement gagné qu’on arrive avec ¼ d’heure d’avance au Prarion. Il y a un hélicoptère qui arrive. Un parapentiste vient de se scratcher au départ du spot. Du coup, on fait la leçon de ski au son de l’hélico. Coco vient me dire qu’il est très inquiet sur les capacités de progrès de 3 élèves qui n’y arrivent absolument pas et qui handicapent les possibilités de progrès des 9 autres. Il est surpris de savoir que certains ne savent pas encore faire de vélo ! Eh oui, les mamans ont du mal à voir leurs « petits » prendre leur envol… On décide de faire le bilan à la fin du cours… Il y a quelques chutes très rigolotes (on a les vidéos). La neige fond à fond ! Le groupe 3 reste sur les pistes rouges et bleues vers la noire, ça devient impraticable. On le sait parce qu’on y est allé justement. Gwladys n’a pas aimé mais les enfants ont bien ri de ses chutes ! Les deux heures passent vite et il est déjà temps de faire le bilan de cette leçon. Les choses se décoincent un peu et les progrès sont là pour les trois élèves concernés. OUF ! Les parents ne vont plus reconnaître leurs enfants : débarrassage, rangement, aide… C’est acquis pour moi ! Retour au chalet pour le goûter (chouette du 4/4 !) et douche. C’est une classe où on se lave tout le temps. Un moment de calme (sauf pour deux ou trois qui se retrouvent assis dans le couloir !) où on peut jouer, parler, lire, ne rien faire… ½ heure sans eux, c’est à moi que ça fait du bien aussi… Classe à 18h15 : les joies du courrier ! Le fait d’écrire rappelle à certaines qu’il y a une vie en dehors des Houches et quelques larmes font leur apparition. Les pauvres choupettes (ce ne sont que des filles !). Monsieur Douchin, sans cœur, n’aime pas les larmes… heureusement qu’il n’y a pas de téléphone… C’est vite calmé : on repart manger. Tartiflette.
Comme je sens les enfants fatigués, après le repas, on repart en classe et on fait du calcul rapide. Les joies des nombres sexagésimaux ! A 9 heures, on part se coucher, à 9 heures 30, tout le monde dort… ils étaient vraiment fatigués !
Samedi : matinée classe (ah ! quand même !), ski et Nicolas Fagou…
Il est 6 heures du matin, je me suis levé à 5 heures du matin en baillant, il me reste ½ heure de mise en forme sur le blog, j’ai un ordinateur qui fonctionne quand il veut… OUI, il y a des coquilles, des lettres qui ne passent pas et j’ai une très mauvaise habitude : je ne relis pas. Ce qui explique des inversions, des oublis…
Météo des neiges : ce matin en nous levant, notre beau soleil a disparu. Il fait gris. Il y a des nuages et du vent. A Chamonix, le vent souffle encore plus fort. Les feuilles mortes volent. On se croirait en automne chez nous. L’après-midi, sur les pistes, le foehn est plus fort encore. Nico raconte qu’au début du XXème siècle, les enfants n’allaient pas à l’école les jours de foehn et que tous les petits délits étaient pardonnés. Ils ne vont pas à l’école quand il y a du vent ? Eh bien, dans le Pas-de-Calais, on ne travaillerait pas beaucoup alors… Un petit vent et c’est panique à bord. Il faisait plus froid sur les pistes (j’ai mis un bonnet aujourd’hui !). La neige continue à fondre. Les petits ruisseaux se font entendre quand on s’arrête de skier. Ce soir, il fait encore doux et le vent est tombé. Au fait pour maman Arno : je préfère « tantounet » beaucoup plus amusant que « tantinet ». A –t-elle remarqué le Douche (1) pour lequel je n’ai eu aucune félicitation ?
Activités : On se réveille, comme d’habitude, à 7h 45. Gaspard, Doryan et Arno font les marmottes. Ils ont les yeux plein de sommeil encore quand ils descendent pour le petit déj. Pour Tim, il lui faut deux bols : il ne mélange pas le lait avec les céréales… L’ambiance est bon enfant : tout le monde est content de se retrouver à ce moment. Vite, on va se laver (encore !) et se préparer. « On met quoi ? », « Où sont mes chaussures ? » « je retrouve plus mes lunettes.. » A 9h15, on est dans le bus. Direction Chamonix, près des Planards (C’est pour faire genre : mec qui connaît). On s’arrête près de la gare du Montenvers où j’ai été grillé par Sacha (déjà 14 820 questions…) qui explique aux autres pourquoi le train a trois rails. Il Connaît aussi le principe de la crémaillère, du cou, je n’ai rien à faire. Petite photo sur la passerelle, comme tous les ans (C’est la 14ème pour ma collection personnelle). Et promenade dans Chamonix.
Benoît n’aime pas mes vannes, que je trouve personnellement hilarantes. Nous nous arrêtons devant un parking privé, délimité par des maillons métalliques tressés ensemble. « Les enfants, voici une chaîne de montagne ! » J’étais mort de rire, pas lui… Encore on est au printemps, il a échappé à la crotte de glace… Nous avons croisé Jacques Balmat et Horace Benedict de Saussure, également Michel-Gabriel Paccard. Ce sont les premiers à avoir gravi le Mont Blanc, en 1786. Leurs statues occupent les positions centrales des places de Chamonix. Petites photos encore pour ma collection personnelle. La statue de Balmat et Saussure date de MDCCCXXXVI.
Après quelques études plus sérieuses (mazots en particulier, ancelles, tavaillons…), nous nous rendons à l’espace Tairraz où Odile et Armand nous attendent. Armand est un ancien instituteur de Chamonix, moniteur de ski, accompagnateur de haute montagne et cristallier. Armand est tout de suite surpris par le degré de préparation et de vocabulaire des élèves. Lui aussi avait un CM2, il peut donc comparer. Il est bien sûr assailli par 3247 questions de Sacha et par une concurrence au niveau des commentaires de Jules. C’est notre spécialiste maison au niveau des cristaux. Quelques élèves sont très attentifs au discours d’Armand. Pour ceux et celles qui ne sont pas passionnés, on voit des yeux qui se ferment : il fait chaud, Armand parle doucement, doucement… Dans les vitrines, il y a quelques exemplaires qui impressionnent les enfants et leurs accompagnateurs encore. Nous devons quitter Armand qui est très satisfait de cette visite, Odile félicite le maître sur la tenue de ses élèves.
Retour au chalet, un peu en retard. Vite, on avale le poulet basquaise, riz pour aller se préparer. Cette fois c’est Valentin qui oublie son blouson, Mya a perdu ses lunettes… dans un autre casier, Amandine est perdue, elle ne sait plus par où sortir. Au Prarion, on fait encore plus vite : chaussures de ski contre celles de ville, skis, forfait…
On monte. 14h02 ! Ouf ! Bien sûr, il y en a trois qui n’ont pas fermé leurs chaussures. Coco s’en occupe. Tout le monde part avec son groupe. Ca y est les groupes 1 et 2 font la piste verte. Que de gamelles. Dans une semaine, ils seront surpris de voir avec quelle facilité ils la descendront. Le groupe 3 est parti sur le col de Vosaz (on dit « Voze ») et sur le Cosaz (On dit ???). On regarde le Mont Voracé sur lequel il y a eu des départs d'avalanche (voir photo) La séance passe très vite. Martin commence à apprécier ce moment, il stressait beaucoup hier, beaucoup moins aujourd’hui. Il y a tout un groupe de filles discrètes qu’on n’entend pas et qui s’applique, il y a les chamailleuses, celles qui sont prêtes à faire des histoires avec n’importe quoi. Pour les garçons, c’est pareil, sauf pour le caractère chamailleur. Qui a dit que c’était des vacances ? C’est déjà l’heure du retour. Tim et Pierre se disputent : ils ont les mêmes chaussures. Comme Tim ne retrouve pas les siennes, c’est forcément celles que Pierre a aux pieds… Et non ! Qui a oublié de nous donner les chaussures pour qu’on les range au départ ? Heureusement que nous sommes seuls sur les pistes et dans les soutes. Rien ne disparaît… Même pas les trois paires de gants et les deux paires de lunettes qu’on ramasse avant de monter dans le bus…
Au goûter, Emilien, le Directeur, nous a préparé des tartines à la confiture… vite englouties.
Douches, rangement, classe. Les enfants (enfin pas tous quand même !) sont contents de renouer avec les joies du calcul rapide. Conversions rapides en h mn sec de 15 847sec… Trop bien ! Benoît est surpris d’entendre les enfants annoncer leur note : CM2, la poule, le cochon, sot n°1, sot N°2… Ca ,ne fait rire que nous… mais c’est drôle.
Repas et veillée projection. Armand nous en parlé ce matin. Nous regardons donc un film « c’est pas sorcier » sur le recul des glaciers et un autre sur les stations de ski. Les enfants ont été passionnés et ont été vraiment très calmes. Moins pour certains au moment du coucher… vite résolu avec une grosse voix en colère qui tonne. 9h40 : tout le monde dort. Vous comprenez pourquoi ici on n’a pas le temps de s’ennuyer ? Aucun désespoir, vous allez pouvoir commencer à les lâcher un peu et à les rendre un peu plus autonomes…
Demain matin, on descend à Servoz (à pied !). Ce soir, jeu mathématiques et grammaire. (si si, on peut jouer avec ça…)
Je ne suis pas ta mère…
Météo des plages : Il a fait grand beau toute la journée. Ce matin, après dissipation des nuages d’altitude, le soleil a fait sa réapparition. Moreuil, ville de Picardie, nous a dit (eh oui ! Moreuil me parle) : « cré vingt tiu, y f’sot frod là-haut », ce que j’ai immédiatement traduit par : « ciel, il faisait un tantounet frisquet sur la piste. » Pour nous, cet après-midi, sur les pistes, ce en sera pas le cas : il fait chaud… Le ciel s’est revoilé un peu ce soir. Il fait quand même doux.
Journée du mercredi 2 avril 2014 : j’ai pris un peu d’avance sur l’année prochaine, je travaille déjà le mercredi. Ce que nous craignions hier s’est vérifié. Les mamans n’élèvent pas leurs enfants pour qu’ils soient autonomes, surtout leurs garçons. Les filles ne sont pas beaucoup plus en reste cette année. Comment s’organiser pour faire son lit, mettre les draps, le drap housse ?» « Ben, comment tu fais à la maison?» « C’est maman qui fait mon lit… » « Oui, mais je ne suis pas ta mère… ».
Ce matin, c’est pareil. « Tu n’as pas mis tes pantoufles ? » « Je ne sais pas où elles sont… ».
Après le petit bisou pour l’anniversaire de la « vieille » Célia, nous sommes descendus pour le premier petit déj. aux Houches. Au secours ! Il faut se servir seul… En plus, il faut débarrasser sa table. Retour dans les chambres : la douche (1) fera du bien… On se donne rendez-vous dans la classe pour regarder le planning de la journée. Premier travaux d’écriture : je raconte mon trajet. Pendant ce temps, par groupe de ski, les élèves vont s’équiper pour la montagne : chaussures, skis, casque… Ensuite il faut tout porter. Les ennuis commencent ici. Le casque tombe en premier, ensuite c’est un des deux skis, puis une chaussure et on recommence avec le casque… Tout ça pour faire les 20m jusqu’au casier.
On mange à 12 heures. A 12h35, il est déjà l’heure de partir pour le ski. On doit aller chercher ses gants, ses lunettes qu’on a dû préparer sur le lit. « M’sieur, j’ai pu mes gants… Je les avais mis sur mon lit, si si… » « Mes lunettes ! » On doit changer de chaussures (on est encore en pantoufles) et prendre nos chaussures de ski à la main. . « M’sieur, j’ai pu mes gants… » « Mes lunettes ! » Timoté est remonté trois fois : gants, lunettes et la troisième fois pour le blouson. Sacha m’a assailli de 12000 questions, c’est comme ça quand il stresse un peu. Dans le bus de Béa, le spectacle sur la montagne est magnifique : avec le soleil, ça brille, ça étincelle… Nous nous rendons dans les soutes en dessous du télécabine du Prarion. On change les chaussures contre celles de ski et on range les premières. On donne les forfaits. « A qui sont les 5 paires de gants qui restent ? » 2 filles, trois garçons.. On essaie de se débrouiller avec les skis pour passer le portique. Pas facile. Je retrouve Sophie qui travaille pour la société de remonte-pente et que je connais depuis 10 ans. Elle a autrefois dirigé le chalet des Ailloux où nous avons résidé une année. Sacha entame sa 25623ème question… On arrive sur le Prarion. Coco, Pascale et Nicolas nous attendent. Première leçon de ski avec toujours un paysage exceptionnel : vue sur le glacier de Bionnassay et sur le nouveau chalet du Goûter. Les groupes 1 et 2 partent près du tapis roulant pour enchaîner les gamelles. Le groupe n°3 enchaîne quelques vertes et part sur la bleus du Chamois. Pas de catastrophes : tout le monde suit. Le grand Nicolas Fagou les a emballés tout de suite en leur racontant deux ou trois méchancetés sur leur maître : il a été témoin de quelques-unes de mes gamelles et ça a bien fait rire les 6 élèves de ce groupe qui me le paieront. Direction la Cha ensuite. Nicolas nous fait remarquer que la neige est jaune. Une tempête a déposé il y a une semaine du sable venu du Sahara sur toute la montagne. Une fois qu’on l’a remarqué, on ne voit plus que ça… On retrouve les groupes 1 et 2 qui ont déjà pris le télésiège de la piste verte. Ca va aller vite… Hihihi… Il faut voir les têtes épuisées des grandes cocottes : le stress, la fatigue, les chutes… Elles n’en peuvent plus. On s’est moqué ! Dans les soutes, on change à nouveau de chaussures et on range les skis. « A qui sont ces skis ? » « Qui ne m’a pas donné ses chaussures ? » On part retrouver Béa qui nous attend avec le bus. Cédric a failli repartir avec ses chaussures de ski. Pourtant, il a l’habitude lui…
Retour pour le goûter au chalet. « On a retrouvé des gants et des lunettes… C’est à qui ? » Douche et pyj. Jules fait remarquer que les garçons vont prendre leur deuxième douche de la journée, ce qui est un exploit ! On se retrouve en classe pour faire le courrier aux parents et pour raconter la première journée de ski. Repas à 19h15. Et veillée pyj et défi .
« dire 10 choses méchantes (mais pas trop) aux garçons. », « faire un câlin à la personne de son choix », « faire la poule pendant trente secondes ». Des défis sont reportés au lendemain : Tim doit suivre Manoa et répéter tout ce qu’elle dit pendant le petit déjeuner, Alexis doit faire pareil avec Arno… Les enfants ont bien joué le jeu… C’est après que ça se gâte : deux chambres sont trop énervées et provoquent la colère du maître qui n’aiment pas que les portes claquent. Problème vite réglé… La fatigue fait vite son œuvre : tout le monde s’endort rapidement.
Demain matin : CHAM
C'est les 11 ans de Célia. Premier anniversaire qu'elle passe sans maman... Du coup on s'est tous retrouvé dans sa chambre pour lui souhaiter un joyeux "aniniversaire".
Journée du mardi 1er avril.
Météo : Ce matin, vers 8 heures, lors de notre départ, nous avons pu noter un regain d’humidité au Touquet. Pourtant, il faisait grand beau. Ah oui, c’était bel et bien sur les joues de quelques mamans que des litres d’eau étaient en train de couler. Les quelques « brayous » de la classe avaient oublié (PQP ou DD) pourquoi il « brayoutaient » à la barrière de péage d’Etaples. Comme leur maître, cruel, se moquait, ils ont préféré arrêter et à partir de ce moment là nous avons eu un soleil resplendissant tout le long du trajet. Les blousons sont restés dans le bus pendant nos arrêts, sauf pour Margaux qui soigne son angine. 22° au plus fort de la journée… Des arbres en fleur, de la végétation verte,… Ce soir en arrivant aux Houches, il faisait encore 16°. La nuit étoilée est fraichounette. On sort en pull pourtant : il n’y a pas de vent.
Activités : Du bus, un arrêt, du bus, un arrêt, du bus, un arrêt, du bus, et Les Houches. Ce matin, j’ai cru qu’on m’avait fait une blague. On m’avait annoncé une demoiselle et j’ai vu arriver Bruno… Se gausserait-on du maître ? Nous avons effectivement récupéré Béa à Urvilliers, après Saint Quentin.
Petite leçon de vocabulaire : comment appelle-t-on une fille qui conduit un bus ? Nous, nous avons opté pour chaufferice (comme pour instituteur, institutrice…). Notre moyen de transport s’appelle le MARGAUTOBUS : eh oui, il y en a un qui a trouvé ça malin à cause de « Hesdin voyages ». « M’sieur, ça ne s’écrit pas pareil… » Ils finissent par être un peu blasés, pourtant mes blagues sont vraiment bonnes, non ?
Dès Abbeville Emma C a commencé à vomir. Forcément, elle a lancé la mode du vomito. A Amiens c’était au tour d’Eloïse, à Moreuil, c’était Mya… Ma collection de petits sacs plastiques blancs commençait à grossir. Mon inquiétude ? C’est qu’un des sacs perce ! Premier arrêt donc à Urvilliers où mes « grands » du CM2 ont voulu jouer au toboggan ! Béa a donc remplacé Bruno et nous avons réussi à débloquer le lecteur DVD qui faisait des siennes. La nuit au musée n°2 a passionné les enfants jusqu’à notre arrêt près de Troyes. Le changement d’aire (excellente, la vanne…) nous a permis de prendre le déjeuner préparé avec amour par Nico et les dames du Resco… Les enfants ont bien mangé et Tim a eu le droit à son sandwich perso. Pas de beurre !
Reprise de la route. Emma C en a profité pour remettre une deuxième couche de vomito. Comme on avait oublié les premiers sacs, ça en faisait 4 de remplis. Un monstre à Paris a encore captivé les enfants et a bloqué le lecteur DVD une nouvelle fois. Eloïse a dit « J’ai vu des statues sur l’autoroute ! » On s’est moqué… Bon, c’est vrai, il y en avait, mais sur le côté… Les enfants ont été sages. Il y a eu bien sûr quelques petits rappels à l’ordre (on entend souvent les mêmes prénoms dans ce cas-là). Les messages des collègues ont commencé à arriver : c’est fou ce qui peut arriver quand je ne suis pas là ! Même l’évier de la cuisine, à la maison, en a profité pour se boucher. Un arrêt près de Dijon a permis de prendre le goûter : petit pain au chocolat. Pas de bol pour Tim, il n’aime pas le chocolat ! Moment de panique chez les filles : les toilettes près du parking sont des toilettes à la Turc. Elles ne savent pas comment on fait. On a dû les emmener jusqu’à la station essence. Je me suis moqué.
Shrek 2 a buggé, on a donc regardé les aventures de Gulliver. Dernier arrêt après Dole¸ on a fini le film. 15 minutes, montre en main. On repart pour Chamonix. On passe par l’autoroute des Géants. Tout le monde est ébahi par la beauté des montagnes du Jura (montagne par plissement). Ceux et celles qui apprennent les leçons de géographie avec leurs enfants connaîtront l’altitude du point culminant du Jura et le nom de la montagne. Après ça va très vite : Annemasse, Bonneville, Cluse, Sallanche et c’est l’heure de rassurer les parents inquiets. Les coups de fil ont pris 20 minutes. Juste après le dernier, nous sommes arrivés au Chalet. Emilien, le Directeur et Camille son adjointe nous attendaient. Après le discours de bienvenue d’Emilien, les enfants sont allés voir Camille, qui est aussi l’assistante sanitaire, pour recevoir leur première piqûre du séjour. Celle-là ne fait pas mal du tout et les enfants n’ont pas trop crié. Camille a l’habitude.
Soupe (Tim « Birk ! »), pizza au reblochon (« rebirk ») et mousse au chocolat (bik, birk et birk »). Miam pour tout le monde sinon.
Soirée portage de valise, petite toilette et dodo. Il est 22h30. Nous n’avons pas pu faire mieux.
Activités de demain, mercredi :
Choix des skis le matin, ski l’après-midi, veillée pyj le soir.
Je vous raconte ça demain. Au fait, si le 1er avril on ne peut plus faire de canular, ça devient triste : les piqûres, c’est une blague….
