~~Météo : Chouette, ce matin, quelqu’un a coupé le robinet là-haut. Même s’il ne fait pas grand beau, on retrouve un peu de lumière : ouf ! La journée d’hier ne restera pas dans les annales. Il fait 10° ce matin, les ruisseaux sont gonflés et tombent en cascades. Le chapeau nuageux reste bloqué sur les hauts sommets. La vallée, elle, est éclairée. L’après-midi, les nuages gris deviennent noirs. Le temps se rafraîchit. A 2000 m, le grésil fait son apparition. Ca cingle les visages, les fermetures éclair remontent, les casques se resserrent. Dans la vallée, vers 17h, il pleuviote. Ce soir, toujours, il pleuviote…
Actiivités : Après le petit-déjeuner pris à 8h30, nous partons nous préparer. Ras le bol d’être enfermé à cause de la pluie. On va profiter de l’éclaircie et on va sortir s’aérer. Deux ou trois garçons épuisés veulent rester dormir au chalet. Ils ont le même syndrome que Julien la semaine dernière. Cette fois-ci, on ne descend pas, on monte. Finalement le Mont Vauthier, on ne l’a jamais vu… Il y a plein de jolis petits chemins qui coupent à travers bois et pâtures. On va vite apprendre à nos dépens que le sol est détrempé. Nous croisons de très nombreuses primevères et de nombreux crocus… Le dernier chemin, celui qui annonce Montvauthier, 45mn, est vite impraticable… Trop tard : les chaussures des enfants sont toutes dans la boue… Ca amuse les garçons qui savent que, pour une fois, ils ne se feront pas disputer s’ils se sont salis. Les filles sont plus « chochottes » avec leurs affaires. En plus ce sont des citadines pour la plupart et crapahuter ne fait partie de leur savoir-faire. Crystal fait la libellule en montant et en descendant, Eloïse a le droit à son bain de boue : chaussures, mains sont couvertes d’une boue noire et collante. Mais le spectacle est magnifique : la cascade découverte par hasard dans une pâture couverte de crottes de chamois épate les enfants qui ont l’air de bien s’amuser de cette expérience. Demi-tour et on va jusqu’à Montvauthier pas la route. Il y a une très jolie vue sur le Grand Massif, sur la chaîne des Fiz et la chaîne des Aravis. En redescendant, Romane a fait de la luge sur ses fesses : le pantalon est tout noir à cet endroit. Ca a fait rire tout le monde, sauf Romane !
Retour en classe : calcul rapide (tables encore), expression écrite sur la balade de ce matin. Alors que je fais une remarque sur une confusion de sons à une élève, Hannah lui dit : « même en écrivant, tu zozotes ? » Ca a beaucoup fait rire ce vilain maître qui décidément ne perd aucune occasion de se moquer.
On mange en combinaison de ski. Salade de lentilles, duo de purée et steak haché, fruit. Aujourd’hui, il faut faire vite. Nous sommes attendus à 13h30 sur les pistes. Nous rattrapons la séance d’hier sur trois jours. Nous allons faire ¾ h en plus aujourd’hui. Emile et Guillaume ne peuvent pas suivre : ils sont vraiment en toute petite forme et ont demandé à arrêter avant. Ils s’endorment dans le bus où ils ont trouvé refuge grâce à Mickaël. Pourtant ce sont d’excellents skieurs… Luke aussi doit arrêter avant… Des spasmes douloureux au niveau du ventre lui font demander grâce. Il ne reste plus qu’un ¼ heure. Il attend avec son gentil maître dans la salle hors-sac le retour des groupes… Le groupe 3 descend jusqu’à la station. Au lieu de combinaisons, ils auraient mieux fait de prendre des maillots de bain : c’est une vraie piscine aujourd’hui… Visiblement Curtis a beaucoup aimé la neige. Il en ramène plein de ses chutes : sa combine est trempée (différence avec la classe de voile où on parle de combard). Gauthier lui a dû faire un virage dans la terre… Ils sont tous très heureux de leurs exploits… surtout le groupe 2 qui a réussi à tenir debout sur les skis et qui a fait d’énormes progrès…
Retour au chalet avec Madeleine Deramecourt. Goûter, douche, classe… Les joies de la proportionnalité sont au menu… Quelle chance cette classe de neige ! Repas : soupe au chou (avec les conséquences que l’on sait !), tartiflette, glace.
Les enfants ont rendez-vous dans la salle d’activités pour leur spectacle de chant. Tout Moreuil est là accompagné du Touquet. 80 enfants dans la salle, 10 adultes… Ca fait du monde. Il va falloir oser se lancer et ne pas avoir peur de se faire manger par tous ces regards qui peuvent vite être cruels… Les premières à passer sont Flavie, Jade C et Chance. Le maître tremblait pour ses 3 princesses qui sont parmi les plus timides… Gros succès : impeccable. Flavie a une très jolie voix enfantine et chante très juste... Ses deux copines ont été surprenantes également dans leur timbre de voix et la justesse de leur interprétation… On poursuit avec un mixte : Romane et Thaïs sont allées trouver deux filles de Moreuil pour chanter avec elles : applaudissements nourris des deux côtés de la salle. Très jolies voix mêlées. Hannah et Anaïs interprètent ensuite une chanson de Louane : première fois… Ouah ! tout le monde est scotché. C’est vraiment excellent… Anaïs doit avoir des bleus aux hanches, tellement sa copine s’est dandinée pendant la chanson, alors qu’Hannah doit encore avoir des mèches de sa blonde copine tellement elle joue avec ses cheveux. Les filles de Moreuil interprètent ensemble une jolie chanson de Zazie. C’est vraiment très joli et très gai… Jade G interprète « dernière danse » d’Indila… Le refrain est repris en chœur par tous les élèves qui laissent les couplets à la grande blonde. Elle aussi a scotché tout le monde. Elle a une jolie voix cristalline qui a beaucoup d’intonations différentes. Le public est debout pour l’applaudir… Les garçons se lancent dans l’aventure : « chou wasabi » de Julien Doré… Ils chantent faux mais y croient à fond emmenés par le grand Loulou… Enorme succès encore cette fois-ci ! Catastrophe : Emile a voulu se coucher de bonne heure. Nous n’aurons pas la chance de l’écouter chanter Caloggero. Thaïs et Yaël terminent ce très joli spectacle sous les bravos d’un public charmé. Parfois nous sommes fiers de nos élèves (souvent même)…
Dernier tour des malades : Luke et Guillaume vont déjà beaucoup mieux. Emile est, lui, encore souffrant. Un petit tour chez le médecin demain matin ??? J’appelle les parents demain matin pour leur donner des nouvelles.
Du coup, c’est le premier avril et je n’ai même pas pensé à vous faire des blagues… Tant pis, ce sera pour vos enfants demain …
