Journaliste : un métier passion
Mathieu Vergoin est journaliste aux Echos du Touquet. C’est aussi le papa de Tom, élève de la classe de CP.
Ce jeudi 22 mars, il a répondu favorablement à
l’invitation de la classe de CM1-CM2 dans le cadre de « la semaine de la presse à l’école ».
« Les Echos du Touquet » est un journal d’information locale. Il rend compte de la vie des gens, de la vie associative (sport, culture) et aussi de la politique
locale. C’est un journal qui se veut positif, même si, par nature, il rend compte également des soucis, des conflits. Les jugements des faits divers, les accidents, jugements des faits divers,
les accidents, les litiges y ont aussi leur place.
Il y a pour ce journal trois éditions (les échos du Touquet, le Réveil de Berck, le Journal de
Montreuil), qui couvrent les 164 communes de l’arrondissement de Montreuil.
Monsieur Vergoin est journaliste dans une presse d’information micro-locale, mais parfois les évènements ont des répercussions nationales ou internationales. Les
rencontres avec de personnalités très connues sont fréquentes. Parfois, il lui arrive d’être invité à l’étranger pour l’essai de voitures nouvelles. C’est alors vraiment la bonne
surprise.
La formation de journaliste est relativement simple : le BAC en poche, Mathieu Vergoin a d’abord
été correspondant le week-end. Repéré pour la qualité de ses articles, il a suivi une formation d’un an à Lille en presse quotidienne. Il faut être curieux, réactif et comprendre vite l’intérêt
d’une rencontre. Pour 1 € 50, les lecteurs ont le droit d’avoir les meilleures informations possibles, bien écrit et correctement mis en forme. Même si les « coquilles » sont
inévitables (ce sont les fautes qu’on voit dans les articles) il faut les éviter le plus possible. Le bouclage se faisant souvent en urgence, la relecture n’est pas toujours
possible.
Chaque semaine 180 pages sont ainsi à
« créer ». Chaque mardi, le journal est un squelette qu’on doit remplir avec des articles. Les publicités occupent des endroits réservés qu’on ne peut pas modifier. Il ne peut pas y
avoir de « blanc ». Tous les espaces doivent être occupés. Une page fait ainsi environ 18 000 caractères. Pour une double page, il faut compter environ 8 heures de
travail.
La rédaction des nouveaux articles se fait dés le bouclage de l’ancien journal, mais Mathieu Vergoin
considère que la nouvelle semaine commence le jeudi après-midi après le comité de rédaction qui réunit les six journalistes et le rédacteur en chef. Ils y décident des principaux titres de la
semaine qui seront modifiés si l’actualité l’exige. Le week-end est souvent très occupé. Beaucoup d’activités et de rencontre étant organisées le samedi et le dimanche. Comme tous les employés,
les journalistes doivent 35 heures à leur employeur. En cas de congés ont doit aussi prendre en charge la part de travail du collègue absent. Six mois de l’année, l’équipe de rédaction est ainsi
en déséquilibre.
Dans un journal comme « les Echos du Touquet », chaque semaine il y a de 100 à 150 articles.
Chaque journaliste doit donc écrire de trente à quarante articles. 19 000 journaux sont produits chaque semaine, 14 000 sont vendus. On pense qu’environ 40 000 personnes lisent ce
journal chaque semaine. Les pages les plus lues sont la nécrologie (les morts), les naissances, les anniversaires, les mariages et les petites annonces.
Quand il écrit un article, un journaliste applique la règle des cinq W (who, when, why, where, what).
Il évite l’emploi du je et laisse toujours la place à des avis contradictoires. La liberté de la presse est également soucieuse de l’objectivité. Il
évite les articles à charge et les accusations non prouvées.
Quand un article dépasse 600 caractères, Mathieu Vergoin signe pour laisser la trace de l’auteur en cas
de réclamation, de contestation…ou de félicitations.
La
carte de presse est un sésame indispensable à l’exercice de cette profession. Les métiers du journalisme s’exercent principalement ans la presse écrite, la télé, la radio, et désormais également
Internet.
Pas
besoin de le souligner : Mathieu Vergoin exerce bien un métier passion