Sylvain et Armand.
Météo : la météo savoyarde est comme l’humeur du moniteur de ski : changeante ! On nous avait annoncé de la pluineige, c’est le soleil qui est au rendez-vous… A Chamonix (on fait comme les deux parisiennes du groupe- Jade et Marion- on dit « CHAM » !) la sensation de froid est beaucoup plus présente. Les hauts sommets qui entourent la montagne refroidissent beaucoup l’atmosphère. Monsieur Météo (Axel D) nous a dit en partant qu’il faisait 1°. C’était tout à fait supportable aux Houches, c’est glaçant à Cham (ça y est je suis parisien !). C’est donc ça la différence entre le froid ressenti et le froid réel. En sortant de l’Espace Terraz, nous avons la surprise de voir de la neige. On remonte vite nos cols et nos capuches. Le nuage se déchire un peu (si si, un nuage se déchire !), et nous partons au Prarion. C’est très supportable, on nous avait annoncé de la purée de poix, mais finalement, nous avons eu 1) de la purée de poix, 2) du froid, 3) du soleil 4) de la chaleur, 5) de la neige 6) de tout ça un peu mélangé. Nous revenons sous un grand soleil qui chauffe beaucoup à travers les vitres du bus (les joies de l’effet de serre). Ce soir, le ciel est gris mais le temps est dégagé (si, si, le temps peut être dégagé). Il fait toujours 1°
Activités : Ce matin, réveil à partir de 7h30. Quelques enfants aimeraient encore dormir un peu. Il y a deux ou trois marmottes dans le groupe. Nous remontons vite pour nous préparer. Nous allons en ville à Cham (non, non, ce n’est pas le Centre Hospitalier de l’Arrondissement de Montreuil). A l’entrée du bus, je fais faire demi-tour à deux ou trois petites filles qui avaient mis les escarpins avec la mini-jupe ou avec le short (« Ben, on va en ville… »).. Le look change beaucoup avec les après skis, c’est assez drôle…
A Cham, nous faisons le tour de la ville pour voir les statues de Balmat et de Paccard. « Statue érigée en MDCCCLXXXVII » Les romains avaient une drôle de façon de compter. Ils n’avaient même pas de zéro. Comment faisaient-ils pour noter les élèves ? Nous avons vu un mazot de près (ici, ça s’appelle aussi un grenier).
Une chaîne de montagne
Nous passons à côté de la maison de la montagne que nous avons souvent vue dans les films de «c’est pas sorcier ».
A l’espace Terraz, nous rencontrons Armand, collectionneur de cristaux. Le musée est ouvert depuis 2005 et rassemble une très jolie collection de cristaux de la vallée de Chamonix et également quelques très belles pièces d’autres pays. Armand, qui était Instituteur (avez-vous remarqué le majuscule ?), était également guide de haute montagne et cristallier. Comme tous les cristalliers, c’est un fou de pierres : collectionneur éclairé et passionné, il a su intéresser les enfants à sa passion ? Il leur a parlé de principes physiques compliqués concernant la cristallisation et la coloration des cristaux de roche. L’aluminium et l’uranium sont les seuls composants à pouvoir colorer les cristaux de quartz. Ils sont contenus en parties infimes dans le grès. Dans le bas de la mer de glace, ce sont des pierres de gneiss qui ne contiennent ni aluminium, ni uranium. Les pierres restant blanches (incolores plutôt). Armand, avec qui j’ai eu un très bon contact, me fait part avec son expérience d’ancien collègue de la satisfaction qu’il a eue de voir des enfants si bien préparés, si attentifs et si curieux. Il les a trouvés très sages (les gros yeux de leur maître y sont pour beaucoup certainement). Ca vaut toutes les évaluations du monde…
A midi, nous mangeons du taboulé, des carottes Vichy accompagnées d’un émincé (pas très mince) de dinde. Crème dessert vanille et/ ou chocolat (crème Mont Blanc certainement)
Jeanne, vite retiens Julia: elle va sauter!
Vite au ski ! Marion ne retrouve plus ses chaussures qu’elle avait pourtant bien mises là ! Ah non ! Elles sont rangées à leur place, « mais je les avais bien mises là ». Pas de discussion, ça ne sert à rien… Organisation : nous sommes à 13h50 en haut des pistes alors que nous sommes partis 10 minutes avant. Francis, Françoise, Olivier : tout le monde est là. C’est parti pour deux heures de glisse. Sur le télésiège du Prarion, les enfants se rendent compte que le siège penche de mon côté : leurs trois poids cumulés n’arrivent pas à contrarier le quintal magistral. Les enfants du groupe n° 3 descendent avec les skis jusqu’à la télécabine du Prarion et remontent vers le col de Vosaz. Les groupes 1 et 2 skient sur la verte de l’école. Tout le monde est là à 16h 30 et Mickeybubus nous ramène au chalet. Goûter, douche, classe. Ce soir nous mangeons une salade composée, de la tartiflette et une coupe de fruits au sirop. Tiens, il n’y avait pas de soupe…
Après le repas, Sylvain, le Sauveur vient nous parler de son métier : Pisteur-Secouriste. Les enfants sont passionnés de ces histoires vécues. Sylvain leur parle de l’aide qu’ils peuvent apporter lors d’un secours. Axel a eu le bras en écharpe, Benjamin a fait le saucisson ; enfermé dans un sac de microbilles, la dépression causée rend le sac rigide. Sylvain est un grand monsieur de la montagne que j’ai l’honneur de connaitre. Lui aussi a trouvé les élèves à l’image de leur maître : irréprochables !
Au fait, demain ils ont prévu grand beau…
