Météo : ce matin au réveil, il fait presque bon : -3°. Le temps est beau et sec. Il fait super clair, le ciel est très bleu. Nous sommes à l’adret. La ville des Houches, elle, est à l’ubac. La course du soleil hivernal fait, que du mois de novembre au mois de mars, la vallée n’est pas directement éclairée. Il y fait plus froid que dans les hameaux. Cette notion difficile à appréhender par les enfants est ici vécue réellement. Ce sera encore plus vrai à Chamonix. L’appel des grands glaciers, la forme très encaissée de la vallée fait qu’à 11heures, nous avons perdu 3° par rapport aux Aillouds. Cet après midi, il fait 4° au départ des œufs. La gangrène prend et s’accélère, ça fond à vue d’œil. Nous avons choisi la bonne période, pour les groupes suivants, ça risque d’être u peu court au niveau neige. Il fait 0° au retour, vers16h30, à la gare du Prarion, maintenant à l’ombre. Ce soir, il fait -3° (23h30). Le clair de lune illumine les hauts sommets. Les étoiles sont étonnamment brillantes. (Les Gémeaux, Cassiopée, la grande et la petite Ourse…) : c’est toujours aussi beau.
Activités : réveil à peu près calme ce matin dans les chambres avant que DD ne passe. Après, c’est autre chose… Les enfants dorment beaucoup plus profondément et apprécient leurs lits le matin… Nous nous retrouvons tous à la table du petit déjeuner et nous lui faisons la fête (pas de Birk de Maureen…) Rangement de la chambre, Simon nous a dit qu’il allait passer l’aspirateur. Nous, nous partons à Chamonix. Les horaires de train ne correspondent pas, alors c’est Bruno qui s’y colle : Brunotobus ! Il nous dépose à la gare du Montenvers et nous partons à pied dans Cham. Sur la passerelle, nous apercevons Sa Majesté, le Mont Blanc. Le ciel est très dégagé, aucun nuage ne vient gâcher le spectacle. Nous partons en pèlerinage dans Cham. C’est la septième classe de neige que j’y emmène : reviendrons-nous dans cette jolie vallée ? Je l’espère… 1er arrêt le long de l’Arve et près de la statue de Balmat et de Horace Benedict de Saussure. Balmat montre le Mont Blanc de l’index. Les enfants, sur la photo, montrent donc le Mont Blanc de leur index. Seul Maxime montre un endroit complètement farfelu. Derrière nous lisons l’inscription : « Monument érigé en MDCCCLXXXVII ». Lindsay en trouve immédiatement l’équivalence en numération indo-arabe. Et vous ? (Question pour un bonbon au premier…) Nous nous rendons ensuite près de la maison de la montagne, à côté de l’église. C’est l’endroit, l’hiver et l’été, le plus « hype » de CHAM. Les dieux vivants (les guides de haute montagne) travaillent ici. Un petit tour dans une des venelles de la ville, on s’arrête devant une série de maillons reliés ensemble : « Nous sommes à Cham, ceci s’appelle donc : une chaîne de montagne ! » J’ai fait pire que Nicolas Fagou en blague. Par moment, je me déçois moi-même. Quelques pas plus loin, nous nous arrêtons devant une vieille déjection canine prise dans la glace : « Ceci doit être une crotte de glace » Bis repetita… si je continue, je vais finir par chercher des petits cailloux dans la montagne, mais qu’est-ce qui m’arrive ? (Vengeance personnelle suite à la réponse dudit Nicolas hier !) Les enfants comprennent que ces blagues sont nulles et ça les fait rire : le vocabulaire est vraiment une arme pour affronter l’avenir. Cham, direction centre ville. Il fait -6° et pourtant, on voit des minijupes : ça surprend tout le monde… Le Mont Blanc est omniprésent. Lecture de paysage : les deux glaciers, le Bossons et le Taconnaz, sont magnifiques et déroulent leurs séracs à quelques kilomètres. Novelle leçon de géographie. Nous avons changé légèrement de point de vue par rapport aux Houches en pivotant légèrement en arrivant dans cette vallée. Tiens, l’arrête du goûter n’est pas flanquée au dôme, l’aiguille du midi, semble plus proche des monts blancs (il y en a 3, je vous le rappelle… Mont Blanc du Tacul, Mont Maudit, Mont Blanc, tous à plus de 4000 m) et aujourd’hui, il n’y a pas l’âne du Mont Blanc (nous, nous savons ce que c’est…). Retour au chalet. Mademoiselle Lefebvre nous a écrit. Nouvelle leçon : un code commun, même mal maîtrisé, est important pour communiquer. Si nous arrivons à lire le message, il faut le vocaliser pour le comprendre… Le pire c’est que ça a dû lui demander beaucoup de travail pour produire un texte aussi mal orthographié. Ah là là, ces instits, ils en font des efforts pour faire rire tout le monde. Nous avons pensé à elle… mais il semble qu’elle ait eu une panne informatique. Nous la revoyons bientôt… Les enfants sont toujours mitigés : on rentre ? on reste ? Les filles commencent à se disputer comme de vraies sœurs (bonjour la galère…), les garçons comme d’habitude ont commencé des concours de bruits suspects (sans le sus…) et papa Douchin regarde (et écoute) en souriant… Les enfants ont beaucoup changé, l’ambiance de classe est beaucoup plus sereine et coopérative (on se gamelle tous sur les pistes…) Repas du midi : salade d’endives, pomme et je ne me souviens déjà plus du plat principal (bonjour Alzheimer -prénom : Aloïs- ). Départ pour les pistes. Il fait très chaud en haut. Nous assistons au départ d’un vol de parapente : impressionnant. C’est le métier de Jérôme, un des moniteurs de ski, l’été. A 4h10, les enfants ont une surprise : Anne et Nathalie sont arrivées du Touquet. Elles ont fait rire tout le monde dans les tourniquets de la Part Dieu, à Lyon : l’une et l’autre ont créé des files d’attente en restant bloquées dans les portes automatiques. Elles se sont installées dans des wagons de première avec des billets de seconde : « Mais, ils ne sont pas beaux, ils sont tout tagués… ». Les voyages de Sam et Zette quoi ! Les enfants sont drôlement contents de les voir en tous cas… La vie continue au Touquet sans eux, c’est bon signe… Retour au chalet où nous retrouvons Charles qui est resté avec Nanou. Jeu de cartes, lecture, dessin… La ½ journée a été occupée. Il va bien et son pied ne le fait pas souffrir. La compression dans la chaussure de ski est vraiment, par contre impossible. Goûter et Nicolas vient nous retrouver avec ses jolis petits cailloux dans notre salle d’activités. Il ose encore une fois : « Non, les enfants. Leçon sur le pluriel : un cristal, des cristaux, un voleur, des valises ; une bière, des altères… » Du coup après le repas, (soupe poireaux-pomme de terre, tomate farcie-riz, crème au chocolat) on refait une veillée classe. Nous devons être la seule classe de France à travailler à une heure aussi tardive. Leur instit les récompense en leur donnant des bonbons. Ceux qu’on a le droit de manger en classe sont drôlement meilleurs… A 9 heures les enfants répètent pour le spectacle que nous avons dû décaler. Nous n’avons le temps de rien… On va se coucher… ils s’endorment tout de suite…
Demain : promenade aux Houches, classe, ski (dernière séance), remise des médailles, et BOOM !!!
Messages : Préparez le café, chères collègues, je rentre bientôt. Sylvie et Saïd, les enfants étaient hyper prêts physiquement pour cette pratique intensive… Préparez vos oreilles, la voix n’a pas changée… Est-ce que les messages de vos pioupious vous ont plu ?